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Ariane Hébert, Etre parent, La boîte à outils

Dernière mise à jour : 30 août

Ariane Hébert, Etre parent, La boîte à outils

Souvent, j’entends des parents dire que les enfants ne viennent pas au monde avec un mode d’emploi. Voici une bonne nouvelle; ce livre se rapproche d’un mode d’emploi. C’est un livre que j’aurais dû lire lors dès sa parution au lieu de le laisser traîner dans ma pile de livres à lire. Je vous le propose en toute confiance qu’il saura vous être des plus utile.


L’autrice propose dix principes pour rendre un enfant autonome et heureux. J’aime beaucoup qu’elle rappelle au lecteur la raison d’être des parents, «éduquer» vient du latin et signifie «élever». Je dirais surtout les élever vers l’autonomie et la responsabilité de leur vie; est-ce que ce ne sont pas les principales qualités d’un adulte ? Ceci me rappelle l’amertume d’une jeune cliente qui reprochait amèrement à ses parents ne pas lui avoir montré à cuisiner et à entretenir un appartement; elle se sentait démunie.


Principe 1 Le cadre, les règles et les limites ne sont pas des options.

Rares sont les parents qui me consultent qui disent avoir réfléchi et avoir discuté entre eux et, avec l’enfant selon son âge, du cadre de vie.

Ils risquent donc de permettre ou d’interdire de façon aléatoire. Un parent peut interdire quelque chose que l’autre parent permet. Conséquence ? Insécurité chez l’enfant car il ne sait pas trop ce qu’il peut faire et ne pas faire surtout quant la règle change d’un jour à l’autre en fonction de l’humeur des parents. Par ailleurs, un enfant apprendra vite à choisir à quel parent faire une demande.

Quand vous roulez à 120km dans une zone de 100km au Québec, vous le faites sans souci car vous savez que la vraie limite est de 120km. Par contre, si vous roulez à l’extérieur de la province, je présume que vous respectez la vitesse affichée. Pourquoi la différence ? Parce que lorsque vous voyagez hors du Québec, vous ne connaissez pas la limite de vitesse réelle et probablement pas les conséquences. Sinon, vous allez vivre une certaine inquiétude. «Le sentiment de sécurité découle du fait que les événements sont connus, prévisibles et peuvent être anticipées. Lorsqu’il sait exactement ce qui est attendu de lui, connaît sans aucun doute la conséquence de ses actions ou peut assurément prédire ce qui va se passer, l’enfant se sent apaisé.» P. 28 Tout comme le conducteur de voiture qui roule en deçà de la «vraie» limite de vitesse se sent en sécurité.


D’autre part, vous vous souvenez peut-être de la pyramide des besoins de Mazlow que l’autrice reproduit. Selon cette pyramide, le besoin de sécurité se trouve au 2ième niveau c’est-à-dire le 2ième plus important avant même le besoin d’aimer. Vous sentez-vous aimé(e) si vous doutez de la fidélité de votre conjoint(e) ? Probablement pas parce que vous ne vous sentez pas en sécurité affective.


«Votre rôle en tant que parent, est donc de sécuriser votre enfant. Ce qui ne veut pas dire le surprotéger. Le sécuriser, par tous les moyens qui s’imposent.» P. 30


Principe 2 : Vous devez être source de frustration. C’est votre rôle de frustrer votre enfant.

Ceci est une formulation provocante d’une réalité quotidienne. Dit autrement, votre principal objectif ne devrait pas être d’être aimé de votre enfant, mais plutôt qu’il apprenne à gérer ses émotions et «par ricochet, à adopter des comportements socialement acceptables».

Bien sûr cet apprentissage ne se fait pas sans grincements de dents. Si vous interdisez les écrans pendant les repas, ça peut provoquer du déplaisir chez fiston !

Ce principe ne passe pas auprès de nombreux parents qui veulent tellement que leur enfant les aime en ce moment, or, le test de la guimauve où les enfants avaient le choix entre manger une guimauve sur-le-champ ou patienter et en obtenir une deuxième plus tard a démontré que les enfants qui ont su attendre ont mieux réussi à l’école, dans la vie et ont joui d’une meilleure santé que les enfants qui ont choisi de manger la guimauve sur-le-champ.

À court terme, le respect des limites évitera beaucoup de frustrations chez l’enfant et chez ses parents. Il m’est arrivé de demander à un enfant s’il harcelle son enseignant comme il harcelle ses parents. Vous connaissez la réponse !


Principe 3 Les enfants optent pour ce qui marche


Principe 4 Les enfants savent à qui ils ont affaire

J’ai déjà observé avec fascination une enfant de deux ans démontrer comment elle savait adapter ses demandes en fonction du parent à qui elle s’adressait. D’ailleurs, de nombreux parents constatent que leurs enfants agissent différemment selon le parent présent et que souvent il est plus facile de coucher l’enfant ou le préparer pour l’école lorsqu’il n’y qu’un parent de présent. L’autrice a tout à fait raison d’écrire «L’être humain est calculateur.»


Principe 5 L’apprentissage de l’autonomie est parfois douloureux

Je ne peux passer sous silence cette phrase, «Le fait de donner des responsabilités à son enfant, de le laisser faire des choix, d’accepter ses erreurs et même de le soumettre au déplaisir démontre également que vous avez confiance en lui, que vous le jugez apte à se prendre en main et que vous avez foi en ses capacités. Cette vision de lui-même que vous lui reflétez ne pourra qu’être bénéfique pour sa propre estime ; si la personne qui m’aime le plus au monde me croit capable d’accomplir telle tâche, je le suis certainement.» P. 107


Et cette citation de Nelson Mandela, Je ne perds jamais. Je gagne ou j’apprends. Donc, je peux oser car je n’ai rien à perdre.

Principe 6 La réalité importe peu ; seule compte la perception


Principe 7 Acheter la paix finit toujours par coûter trop cher


Principe 8 Savoir se comporter n’est pas inné


Principe 9 L’estime soi est capricieuse


Principe 10 Le succès passe par l’action


«Si vous ne changez rien, rien ne va changer.»


J’espère avoir éveillé votre curiosité et soulagé un peu votre besoin d’aide dans l’éducation de vos enfants.

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